Après une perte de poids ou tout simplement avec le passage du temps il arrive que la peau et le tissu sous-cutané de la face interne des bras s’affaissent.

Cette perte d’élasticité est responsable d’une gêne esthétique et parfois fonctionnelle (frottement).

Cet excédent cutané (et parfois graisseux) est accessible chirurgicalement grâce à la brachioplastie (aussi appelée lifting des bras ou dermolipectomie de la face interne des bras).

Dans quels cas l’intervention peut-elle être indiquée ?

L’intervention peut être indiquée lorsqu’il existe un excédent cutané associé ou non à un excédent graisseux localisé à la face interne des bras.

La brachioplastie peut être associée à une lipoaspiration circulaire de la totalité du bras si ce dernier nécessite d’être affiné dans sa globalité.

La brachioplastie n’est pas une chirurgie à visée amincissante, son but est de retendre les tissus qui sont perdu leur capacité élastique afin de restaurer l'esthétique du bras.

Comment se déroule l’intervention ?

L’intervention se déroule en chirurgie ambulatoire (entrée le matin et sortie le soir de l’intervention) sous anesthésie générale.

1 cicatrice est nécessaire à la réalisation d’une brachioplastie, sa longueur dépend de l’importance de l’excédent cutané à retirer. La cicatrice peut être oblique dans le creux de l’aisselle en cas de minime excédent ou verticale à la face interne du bras si l’excédent est plus important. La longueur de la cicatrice verticale est souvent un facteur déstabilisant pour le patient mais il faut noter que sa localisation est particulièrement bien choisie car elle ne se voit que lorsque le bras est levé au dessus de la tête (pour se coiffer par exemple).

A la fin de l’intervention je confectionne un pansement compressif qui permet de diminuer l'oedème et le risque d'hématome post-opératoire.

Quelles sont les suites opératoires ?

Les suites opératoires sont simples et trés peu douloureuses.
Le pansement compressif est retiré le lendemain de l’intervention.
Des bas de contention sont à porter pendant 3 jours (réduction du risque de phlébite).
Des soins de cicatrice simples (lavage à l’eau et au savon, désinfectant, pansement) sont à réaliser jusqu’à cicatrisation complète (environ 10 jours).
Les baignades prolongées sont proscrites pendant 2 mois (macération de cicatrice avec risque de trouble de la cicatrisation et de désunion cicatricielle) ainsi que les sports traumatiques (judo, boxe...).
Vous pouvez reprendre votre activité quotidienne normale 1 semaine après l’intervention (y compris port de charges lourdes).
Dès le 10eme jour il est conseillé de masser vos cicatrices afin de les assouplir et de les rendre plus discrètes.
Les cicatrices devront être protégées du soleil (écran total ou vêtement) pendant 1 an.

Quelles sont les principales complications possibles ?

Les principales complications post-opératoires sont :

    • les troubles de la cicatrisation et les désunions cicatricielles : en raison de la tension importante que subit le derme en post-opératoire immédiat il est possible qu’une petite partie de la cicatrice « lâche ». Dans ce cas, en fonction de l’importance de la désunion, la zone peut être laissée en cicatrisation spontanée ou des points de suture peuvent être mis en place en consultation afin d’accélérer la cicatrisation.
    • Notion importante concernant les désunions cicatricielles : les peaux ayant perdu leur capacité élastique ont tendance à se re-détendrent rapidement après une intervention de remise en tension cutanée. C’est pourquoi, lors de l’intervention, j’exerce volontairement une sur-correction concernant le geste liftant…au prix d’une augmentation du risque de désunion cicatricielle. C’est une balance bénéfice/risque bien pesée.

 

  • le sérome : il correspond à une poche remplie de liquide lymphatique (faisant suite au traumatisme inéluctable de petits vaisseaux lymphatiques pendant l'intervention), son traitement est simple et repose sur la ponction au cabinet.
  • l’hématome : lié à un saignement en post-opératoire, une fois l’intervention terminée. Le signe d’appel est un gonflement localisé et douloureux à la palpation. Le traitement consiste (en fonction de l’importance de l’hématome) : à attendre que le corps le résorbe seul ou à ouvrir la cicatrice sur 1cm afin de lui permettre de se drainer.
  • les troubles de la sensibilité cutanée en face interne de coude : liés à la section inévitable de petites ramifications nerveuses terminales lors de l’intervention. Ils sont totalement régressifs (repousse nerveuse) en 3 mois à 1 an.

 

A partir de quand est-il possible d’apprécier le résultat esthétique de l’intervention ?

Il existe des ecchymoses (faisant suite à la lipoaspiration) au cours des 10 premiers jours et un œdème lors des 3 premiers mois (plus important lors du 1er mois).

Les cicatrices sont inflammatoires (rosées, chaudes, un peu en volume) les 3 premiers mois post-opératoires puis vont évoluer jusqu’à la date anniversaire de l’intervention pour devenir fines et souples.
Le résultat esthétique final s’apprécie à 1 an (durée de la cicatrisation profonde et superficielle) mais un aperçu se dessine déjà au 3eme mois.


Pour avoir des informations complémentaires vous pouvez lire la fiche «  lifting de la face interne du bras » rédigée par la Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique.