Il arrive que les petites lèvres soient sujettes à un excédent de peau les rendant visibles sous les grandes lèvres en position debout.

Cette hypertrophie des petites lèvres est responsable d’une gêne esthétique mais aussi fonctionnelle (frottement dans la culotte particulièrement lors de la pratique sportive, recouvrement de la vulve vaginale gênante voir douloureuse lors des rapports sexuels).

Parfois, l'hypertrophie des petites lèvres est associée à une hypotrophie des grandes lèvres, dans ce cas un lipofilling des grandes lèvres peut être pratiqué conjointement lors de l'intervention.

La nymphoplastie de réduction est une technique chirurgicale fiable et de courte durée aux suites opératoires simples permettant de tirer un trait sur cette gêne de manière définitive.

Dans quels cas l’intervention peut-elle être indiquée ?

La nymphoplastie de réduction peut être indiquée chez les patientes qui présentent une hypertrophie gênante des petites lèvres.

Comment se déroule l’intervention ?

L’intervention se déroule en ambulatoire (entrée le matin et sortie quelques heures aprés l’intervention) sous anesthésie générale (plus confortable pour les patientes) .

Un triangle cutané est réséqué laissant une cicatrice fine et les fils utilisés sont tous résorbables.

Quelles sont les suites opératoires ?

Les suites opératoires sont simples et les douleurs des premiers jours (en position assise surtout) sont soulagées par les antalgiques.
Vous pouvez reprendre votre activité quotidienne normale dès le surlendemain de l’intervention.
Des soins de cicatrices sont à réaliser par la patiente jusqu’à cicatrisation complète  (environ 10 jours): nettoyage quotidien ainsi qu’après chaque selle au savon doux , antiseptique puis vaseline sur les cicatrices.
Des compresses sont laissées dans la culotte les premiers jours car la vaseline est peu confortable directement au contact de la culotte et qu'il peut exister de minimes saignements post-opératoire.
Les rapports avec pénétrations sont contre indiqués pendant 1 mois (risque de désunion cicatricielle).
Les baignades prolongées et les sports mettant sous contrainte les cicatrices (vélo, équitation..)sont proscrits pendant 2 mois (risque de désunion cicatricielle).

Quelles sont les principales complications possibles ?

Les principales complications possibles de la nymphoplastie de réduction sont :

  • l’hématome : consécutif à un saignement en post-opératoire, il se manifeste par l’augmentation de volume  brutale et douloureuse d’une lèvre. Son traitement est fonction de son importance : attendre que le corps le résorbe seul ou retirer un point de suture pour lui permettre de s’évacuer .
  • l'infection de site opératoire : liée à la promiscuité entre les cicatrices et les flores bactériennes génitale et anale ainsi qu'à l'humidité de la région. Elle se manifeste par une importante rougeur/douleur/chaleur locales associées à de la fièvre. Son traitement repose sur l'antibiothérapie.
  • la désunion cicatricielle : elle s’explique car la peau des petites lèvres est très fine et que la cicatrice va évoluer dans un milieu humide. Elle peut survenir jusqu’à 6 semaines après l’intervention. Son traitement repose soit sur la mise en place immédiate de points de suture en consultation soit sur une retouche chirurgicale à distance (une fois la cicatrisation terminée).


A partir de quand est-il possible d’apprécier le résultat esthétique de l’intervention ?

Il existe un œdème local au cours des 15 premiers jours.
Les cicatrices peuvent être inflammatoires (rosées, chaudes, un peu en volume) lors du 1er premier mois post-opératoire puis vont évoluer jusqu’au 3eme mois pour devenir fines et souples.
Le résultat esthétique final s’apprécie à 3 mois (durée de la cicatrisation profonde et superficielle des muqueuses) mais un aperçu se dessine déjà à partir du 15eme jour.



Pour avoir des informations complémentaires vous pouvez lire la fiche «  nymphoplastie de réduction » rédigée par la Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique.